Tuesday, January 31, 2012

La chronique du disque (janvier 2012)


In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/931-la-chronique-du-disque.html


NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
  • Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
  • Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.


Mes acquisitions pour le mois de janvier


Continuons dans la veine du Pianothon, avec une Chronique tout piano (et piano et orchestre) couvrant   Stravinsky, Thalberg, Mozart, Emil Gilels en récital et...


Great Pianists of the 20th century (200 CD, APE) [Torrent]

Attachez vos ceintures: 200 CD, 100 pianistes couvrant les premiers ébats du grammophone jusqu'aux noms d'aujourd'hui. Vous les trouverez probablement tous, avec 2 CD chacun de sélections musicales. Je n'ai pas osé faire le téléchargement de toute la colection, me limitant à une quinzaine dont Shura CherkasskySergei RachmaninovEarl Wild et Stephen Kovacevich (entre autres). On nous offre ici des prestations de premier plan, venant d'étiquettes différentes (Philips, RCA, DG, Sony, ...). Les plages analogiques ont droit à un transfert bien en place (78 tours inclus). Un "must"  
A- pour la QS, A pour l'IG.





Stravinsky : Capriccio pour piano et orchestre  [
achat en ligne eMusic]

Si vous avez suivi mes chroniques des derniers mois, vous savez que je cjerchais à monter l'intégrale Stravinski pour piano et orchestre, et voici le dernier volet - le Capriccio. En un mot: déception. La prise de son est affreuse, plaçant le piano devant (ou est-ce derrière?) l'orchestre, offrant aucun relief, aucune séparation entre les deux corps. J'ai même fait l'écoute à la maison - pas de différence. Inexcusable! C- pour la QS, B- (avec réserves) pour l'IG.

THALBERG: Piano Concerto in F Minor / Souvenirs de Beethoven [
achat en ligne eMusic]

On parle beaucoup des pianistes "duelistes" des années 1830 - Liszt et Thalberg, et j'ai fait cet achat afin de faire une comparaison. Comparons les concerti pour piano et “uin soupir” – Vs. l'étude de concert du même nom chez Liszt. Au risque de sembler "sexiste", les oeuvres de Thalberg sont plus "féminines" que les oeuvres comparables de Liszt. Ceci tant dit, M. Thalberg devait être tout un pianiste! Bonnes interprétations et bonne qualité. J'approuve! A pur la QS, A- pour l'IG.


Mozart - The Complete Piano Concertos (Geza Anda) [Torrent]

L'ensemble des concerti pour piano de Mozart, endisqués par Geza Anda entre 1961 et 1969 représente, apparemment, le premier ensemble complet de ces concerti. Je dois faire la correction - M. Anda n'offre pâs les concerti pour 2 et 3 pianos, non plus les mouvements concertants disparates qu'on retrouve sur les autres intégrales modernes. Toutefois, pour les 25 concerti présentés ici, M. Anda dépasse largement l'écrin Ashkenazy qui est dans ma collection personnelle. Valentt la peine de télécharger.  A- pour la QS, A pour l'IG.

Gilels - Scarlatti, Beethoven, Scriabin, Prokofiev, Debussy [
achat en ligne eMusic ]

Il y a quelques temps, j'ai présenté dans la chronique un disque de la même série de concerts radiodiffusés de la part de l'autre pianiste soviétique, Sviatoslav Richter. Gilels et Richter étaient de grands pianistes, et en tous aspects ex aequo dans mon esprit. Toutefois, dans ce duel de CD BBC Legends, la palme d'or va à Gilels, particulièrement compte tenu du programme offert. Son Debussy est divin, son Beethoven n'a rien à envier à Serkin ou Schnabel. Et que dire des pièces russes de Prokofiev et Scriabine. Quel talent! A- pour la QS, A pour l'IG.

Saturday, January 28, 2012

Past Montages Antérieurs


English Text  - le texte français suit

With the loss of our FileSonic archive of past montages, we will institute a "Special Request" service using SendSpace Lite, a "large file" exchange service. The drawbacks to this approach, as opposed to the old FileSonic vault, is that the storage is limited to 300 MB (or about 4 montages) and they will be available for upload for a 30 day period - longer if there is activity against the link.

To make a special request, simply comment against this post (or send me an e-mail at ppyjc61@yahoo.ca) and I will post the link as an update to this page with a "best before" date on the link.

I may, from time to time, post a past montage through this service myself... I will update "What's New" when I do so.

As a "test", I have posted Montage #35 (Ice and Snow) - please provide me feedback on whether or not you have tried downloading the montage this way, and how that worked out for you...

UPDATE (Feb 2nd): Starting from Montage #36, we will use the Internet Archive for storing and providing past montages. We will slowly upload previous montages - meanwhile, this service is still available.

UPDATE (June 30): All of our past montages are now available on the Internet Archive. We will no longer support the SendSpace service.



Texte français 

Puisuqe FileSonic a mis fin à son service d'échange libre, j'ai pris la peine de m'inscrire au service d'échange de fichiers "par invitation" SendSpace Lite. Ainsi donc, nos montages antérieurs seront disponible "sur demande" par le truchement de ce service.

Il y a des restrictions - le service me limite à uin stockage maximum de 300 Mo, donc environ 4 montages,  et les hyperliens ont une durée de vie limitée à 30 jours (ou plus, dépendamment de leur usage).

Ainsi donc, si vous avez une demande spéciale, faitres tout simplement un commentaire sur ce billet (ou envoyez-oi une demande directement par courriel à ppyjc61@yahoo.ca) et je ferai une mise è jour de cette page avec l'hyperlien.

Egalement, j'entends publier des montages moi-même au gré de mes réflexions. Plus de détails dans "Quoi de Neuf" au besoin.

A titre d'essai, j'ai chargé le montage #35 (flocons et frimas) sur SendSpace. Si vous tentez l'expérience, laissez=moi savoir ce que vous pensez du service...

MISE A JOUR (2 fév.): À compter du Montage #36, Internet Archive stockera nos vieux montages. Nous entreprendrons un chargement à notre gré de montages antérieurs, et le service sur demande restera en place en attendant.

MISE A JOUR (30 juin): Tous nos montages antérieurs sont maintenant disponibles sur Internet Archive. Je ne m'attends plus à utiliser SendSpace.





Friday, January 27, 2012

Monrage #40 - Mozart & Bartók


As of March 2nd 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 2 mars 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:

http://www.archive.org/details/MozartBartk





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English Commentary – le commentaire français suit

As our January Pianothon series draws to a close, let me introduce one last montage featuring one of this past century’s greatest pianists. One who, sadly, has been overlooked in the last few decades.

Hungarian pianist Géza Anda (1921 –1976) was a celebrated interpreter of the classical and romantic repertoires, particularly noted for his performances and recordings of Mozart, he was also a tremendous interpreter of Beethoven, Schumann, Brahms and Bartók. Despite the high regard he had achieved in his heyday, his reputation has faded somewhat from view since his death from cancer at the age of fifty-four.

Below, Anda plays Ernst von Dohnanyi's arrangement of the Valse Lente from Delibes' ballet Coppelia in a recording made at EMI's Abbey Road Studio #3 on January 3 & 4, 1954. Anda's incredibly crisp articulation and rich singing tone are complemented by his delightful sense of rhythm (including a few tongue-in-cheek nuances), and he demonstrates an amazingly full dynamic range. The closing measures feature a harp-like effect that is spellbinding.



I chose to feature Mr. Anda in two concertos by two very different composers – Mozart and Bartók.

Although he played very little Mozart in his early career, he became the first pianist to record the full cycle of Mozart's piano concerti (recorded between 1961 and 1969, with himself conducting from the keyboard). His recording of Mozart’s K. 467 concerto on the soundtrack of the 1967 film Elvira Madigan led to the epithet "Elvira Madigan" often being applied to the concerto.

Taken from the booklet of one of his many compilation recordings: "From the outset of his career, he was what one might call a philosopher-virtuoso. In his lifelong quest for the perfect balance of head and heart, between intellect and instinct, he explored many facets of music-making."

Regarded in his lifetime as the principal Bartók interpreter of his generation (along with pianist Andor Foldes), Anda’s virtuoso-philosopher talents get a run for their money in his recordings of the Bartók piano concertos. If one can claim Bartók’s violin concertos are lyrical in their texture, his piano concertos are more modern-sounding than even Schonberg’s (heard as part of last week’s montage). As lush and dreamy as the Mozart is interpreted, the Bartók is a straight clinic in power-piano, a modern setting of the national music shared by composer and performer.

The filler material consists of one of the many Mozart piano fantasies, and one of Bartók’s piano suites.

I think you will love this music too!


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Commentaire français

Puisque notre Pianothon tire à sa fin, laissez-moi vous présenter un dernier montage mettant en vedette l’un des plus grands pianistes du siècle dernier qui, malheureusement, a été plutôt négligé au cours des dernières décennies.
Le pianiste Hongrois Géza Anda (1921 -1976) fut un grand interprète des répertoires classique et romantique. Particulièrement connu pour Mozart, il a également été associé aux œuvres de Beethoven, Schumann, Brahms et Bartók. Malgré sa notoriété, sa réputation s'est estompée quelque peu depuis son décès prématuré (le cancer)  à l'âge de cinquante-quatre ans.
Intégré au commentaire anglais ci-haut, j’ai inséré un clip YouTube d’Anda qui joue un arrangement de de la valse lente de Coppélia (Ernst von Dohnanyi adapte ici la musique de Delibes) datant de janvier 1954. Soulignons ici l’articulation incroyablement nette,  le ton chantant et le délicieux sens du rythme. Les dernières mesures comportent un effet de harpe envoûtant!
Pour ce montage, j'ai choisi des prestations concertantes de M. Anda provenant de deux compositeurs très différents - Mozart et Bartok.
Bien qu'il ait joué très peu de Mozart en début de carrière, il est devenu le premier pianiste à enregistrer le cycle complet des concerti pour piano de Mozart (1961-1969, dirigeant lui-même du clavier). Son enregistrement de 1967 du concerto K. 467, utilisé sur la trame sonore du film Elvira Madigan a conduit à une association permanente sous la forme d’un surnom, au point où onen oublie l’origine….
Tiré du livret de l'une de ses nombreuses compilations sur disque: «Depuis le début de sa carrière, il a été ce qu'on pourrait appeler un philosophe-virtuose. Dans sa quête continue pour l'équilibre parfait de la tête et du cœur, entre l'intellect et l'instinct, il. exploré de nombreuses facettes de la création musicale.»"
Considéré de son vivant, avec pianiste Andor Foldes, comme un des principaux interprètes de Bartók de sa génération, le philosophe-virtuose chez Anda est amplement sollicité dans ses enregistrements des concerti pour piano de Bartók. Si on peut considérer les concerti pour violon comme des pièces de texture lyrique  ses concertos pour piano sont ont clairement une consonance moderne, et ce plus que certaines œuvres contemporaines – tel le concerto de Schönberg présenté la semaine dernière.
Autant le Mozart peut être délicat et rêveur, le Bartók se veut une clinique de muscle et se veut par moments plutôt tapageur, tout en soulignant des miotifs folkloriques hongrois, familiers et au compositeur et à l’interprète.
En compément de programme, l'une des nombreuses fantaisies pour piano de Mozart, et l'une des suites pour piano de Bartók.
Bonne écoute!

Tuesday, January 24, 2012

Sharing using / Partage de fichiers avec FileSonic

*** IMPORTANT ***

Le texte français suit

Under much pressure from the US, in particular with the discussions surrounding SOPA and as a response to the closing of another major file sharing service, my provider - FileSonic - has stopped the "sharing" of files between anonymous or registered users. I still have access to the material through my personal account, however.

This means that for the time being past podcasts are no longer available to everybody using this service. If you are, however, interested in a past podcast, please drop me an e-mail at ppyjc61@yahoo.ca, and we will see what we can do.

Sorry - my hands are tied...

Texte français

Suite à une intervention des autorités américaines et compte-tenu des débats entourant le projet de loi anti-piratage SOPA, mon fournisseur FileSonic a cessé d'offrir le partage de fichiers entre moi et des tiers, qu'ils soient membres du servcice ou non.

Le résultat: l'accès aux fichiers de baladodiffusions antérieures est interrompu jusqu'à nouvel ordre. Si vous désirez ré-entendre un montage, envoyez-moi un courriel (ppyjc61@yahoo.ca) et on verra ce qu'on peut faire pour vous accomoder.

Désolé, c'est une situation hors de mon contrôle...

La Piano Society et Neal O'Doan

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/929-piano-society-featuring-neal.html




Pour notre volet d'aujourd'hui du Pianothon ITYWLTMT, un billet qui a deux missions: de vous proposer un sitre qui contient une collection substantielle de musique pour piano, ainsi que de mettre en valeur un de ses nombreux contributeurs.

La Piano Society (http://pianosociety.com/) “est fière de présenter sa large collection de plus de 5000 enregistrements pour clavier, réalisés par nos artistes qu'ils soient des professionnels ou des amateurs chevronnés. Nos visiteurs trouveront ici une grande variété de titres de compositeurs bien connus, ainsi que de compositeurs moins entendus.”

Au moiment d'écrire ces lignes, le site rapporte un total de plus de 5300 enregistrements réalisés par presque 175 artistes, couvrant plus de 250 compositeurs allant d'Albeniz à Zipoli. Ces titres présentent des pianistes seuls, des duettistes, de la musique de chambre et même des concerti.

Je ne sais pas si un membre de la faculté de musique d'une grande université doit être considéré comme un pianiste professionnel ou amateur, mais Neal O'Doan est clairement un grand artiste, et il a contribué des oeuvres qui méritent votre attention. Voici ma traduction des faits sailants de son curriculum vitae, telle que rapportée sur le site de la Piano Society:



Neal O'Doan est diplômé de l'University of the Pacific (en Californie), et a poursuivi des études de piano au Juilliard School avec l'illustre Rosina Lhevinne. Comme soliste il s'est produit avec des orchestres du Nord-Ouest de l'Amérique du Nord (Seattle, Victoria C.-B.), ainsi qu'avec la Royal Philharmonic, l'English Chamber Orchestra et le Chicago Symphony. Jusqu'en 1999, M. O'Doan était un membre de la faculté de musique de l'Univcersity of Washington (à Seattle), et continue l'enseignement privé du piano dans la région.

Si vous furetez la page de M. O’Doan, voici ce que vous y trouverez:Moszkowski - Concerto en mi majeur [Performance intégrale]



Chopin - Concerto no. 2  [Performance intégrale] 



Rachmaninov - Concerto no. 1 
 [Performance intégrale]  



On peut également trouver d'autres piàces concertantes mettant en vedette M. O'Doan:

Liszt – Totentanz


Binne écoute!

Friday, January 20, 2012

Glenn Herbert Gould (1932-1982)


"I don't think there's an excuse for a performance that simply duplicates what's been done before"
"Je ne crois pas qu'on puisse excuser une performance qui reproduit ce qu'on a déjà fait"

English Text– le texte français suit

Glenn (Herbert) Gould (b Gold). Pianist, broadcaster, writer, composer, conductor, b Toronto 25 Sep 1932, d there 4 Oct 1982; ATCM 1946, honorary LL D (Toronto) 1964. (Read more here)

Glenn Gould is probably one of the finest canadian-born and trained musicians of his generation. A truly gifted pianist, broadcaster and raconteur, affable and opinionated, Gould is not one to leave anyone indifferent. He is probably my favourite pianist, despite the fact he chose to constrain his musical interests and repertoire to few composers. Sadly, he left us too quickly...

I am pleased to dedicate this page from my blog to some of his works that I have featured and commented here and in my other outlets. Here is a (growing) set of hyperlinks to some of my musings on his work and keystone moments:

2011-06-24: This Day in Music History - June 21st 1954
2012-01-20: Montage #39 - Beethoven & Schönberg
2012-04-06  This Day in Music History 06-04-1962
2012-04-10 - Glenn Gould, the broadcaster
2012-07-17 - The Summer of the Sonata - Part Three
2012-11-23 - In Memoriam: Glenn Gould
2012-12-14 - Brandenburg Perspectives, Part 2


In addition, I featured some of Gould's music in my Canada Day, vacations in France, my Bach Number 1 post and my Bach Keeps it Green posts.

Click here to go to the Music Resources Section



Commentaire français

Glenn (Herbert) Gould (né Gold). Pianiste, diffuseur, auteur, compositeur, chef d'orchestre (Toronto, 25 septembre 1932 - 4 octobre 1982). A.T.C.M. 1946, LL.D. h.c. (Toronto) 1964. (Biographie ici)

Glenn Gould compte probablement parmi les plus grands musiciens de sa génération, nés et formés au Canada. Pianiste prodigieux, interprète accompli et raconteur hors-pair, affable et polarisant, Gould reste mon pianiste préféré, et ce en dépit de son répertoire très restreint. Il nous a quitté trop tôt...

Je dédie donc cette page de mon blogue aux réflexions et sélections musicales que j'ai eu le plaisir de présenter et commenter ici et sur mes autres plateformes. Voici une liste (grandissante) des billets dédiés à ses interprétations et grands moments:


2011-10-15: Les variations GOULD-berg
2012-01-20: Montage #39 - Beethoven & Schönberg
2012-04-06  Ephéméride musical 06-04-1962
2012-04-10 - Glenn Gould, le réalisateur
2012-07-17 - L’Été des Sonates – 3e Volet
2012-11-23 - In Memoriam: Glenn Gould
2012-12-14 - Perspectives Brandebourgeoises, 2ie partie


Egalement, vous troiuverez des sélections dans mes billets Vacances musicales en France,  Bach (les premières)le BACH de recyclage et la fête du Canada.


Other Web Resources/Autres ressources sur la toile

Glenn Gould - The CBC Legacy

Variations Glenn Gould (en français)



Glenn Gould's Toronto - The Complete Film (1979)


Goldberg Variations BWV 988 (Glenn Gould, Studio 1981)





ITYWLTMT Glenn Gould Favourites




Beethoven - Piano Concerto no. 5




BRAHMS Piano Concerto no.1 in D minor


Glenn Gould - Jaime Laredo Bach Goldberg variations R1955 & Sonata BWV 1014 - 1019



Glenn Gould 1932 1982 Mozart Sonata




Glenn Gould 1932 1982 Beethoven Sonata



Montage #39 - Beethoven & Schönberg

As of February 24 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 24 février 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:

http://www.archive.org/details/BeethovenAndSchnberg




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English Commentary le commentaire français suit

This week’s montage is as much about the composers featured (Beethoven and Schönberg) as it is about our soloist: Glenn Gould.

As I mentioned in my Year in Review teasers for 2012, this year is a double anniversary: Gould’s 80th birthday as well as the 30th anniversary of his passoing. Throughout the year, I intend to have a few montages and Tuesday Blogs featuring Gould, as well as introducing an “Info” page that I will update regularly as our quick-links tresource for the material featured across all my platforms – some of them date back to June last year!

According to CBC radio commentator Rick Philips, a typical early piano recital by Gould often began with music by Orlando Gibbons or William Byrd before moving on to Bach and maybe Beethoven, wrapping up with the Second Viennese School. Let’s follow the model, shall we... Here, to start off, some Gibbons:



The remainder of the montage presents selections from the CBC Records compilation “The Young Maverick”, which celebrates Gould’s very early and ground-breaking CBC performances – a recording I reviewed last year in my Chronique du Disque in October.
.
Little differences abound between these radio broadcasts and the studio recordings that followed, sometimes by more than a decade. Typically, Gould was more scintillating, more impetuous, less reflective in these broadcast performance than in studio settings, and it shows (take a peek in the French commentary to hear what I mean..). Andantes are generally quicker here than in their studio counterparts, whereas allegros and prestos are about the same, though little touches which he added later, or sometimes removed, add a whiff of interest. 


The two concertos I chose (Beethoven’s third and Schönberg`s) are both featuring incarnations of the CBC Radio orchestra. At one point, the CBC had four orchestras across the country: Montreal, Toronto, Winnipeg and Vancouver. A few years ago, the only CBC orchestra left (in fact, the only full-time radio orchestra in North-America) was the Vancouver-based orchestra. I don’t know the conductor for the Beethoven - a Dr. Unger, likely on faculty at the Royal Conservatory of Music - but Jean-Marie Beaudet was long associated with the CBC Montreal orchestra (and was the conductor for the recording I featured of Mathieu’s third concerto in my Tuesday blog a couole of weeks back.)

Acting as bookends, two solo piano works by Beethoven and Schonberg: one of the many Beethoven sonatas, and Schönberg’s keyboard suite.


I think you will love this music too!

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Commentaire français



Notre montage de cette semaine met en vedette à parts égales nos compositeurs (Beethoven et Schönberg) et notre soliste: Glenn Gould.

Comme je l'ai mentionné dans mon billet "Rrétrospective 2011", 2012 sera une année anniversairre à double consonnance pour M. Gould: son 80ie anniversaire de naissance et le 30ie anniversaire de son décès. Je compte donc dédier quelques montages et des billets de la série du mardi à l'oeuvre du pianiste, et créerai une page "info" pour rassembler les hyperliens pertinents parmi mes plateformes.


On sait que Gould cessa de donner des récitals publics en 1964, mais que savons-nous d'un programme typique d'iun récital Gould? Eh bien, M. Goiuld avait une affection particulière pour la musique des compositeurs baroques/médiévaux Orlando Gibbons et William Byrd. Il ouvrait souvent ses concerts avec des sélections de ces compositeurs, avant de s'attaquer à Bach ou Beethoven, et terminer le tout avec de la musique contemporaine, sans doute de la deuxième école Viennoise (Berg, Webern ou Schönberg). Notre montage d'aujourd'hui est donc bien en place, et particulièrement avec l'ajoût (intégré au commentaire anglais ci-haut) de pièces de Gibbons.


Les sélections primées dans notre baladodiffusion d'aujourd'hui sont des extraits de la compilation sur les disques CBC intitulée "The Young Maverick" (trad. libre "le jeune loup") qui fut discutée en octobre dernier dans notre Chroinique du Disque.


Je crois que je ne surprendrai personne en observant que Gould avait ses moments disons... excentriques. Ces excentricités avaient à faire avec son comportenet et sa posture particulière au piano, et également aux excès de dynamique que Gould amait bien explorer l'esprit de l'interprétation dans sa plus pure tradition. Les prestations radiophoniques croquées par la CBC au cours des années 50 étaient des prestations beaucoup plus spontanées, plus "traditionnelles" si on veut, et moins vouées à l'excès. A titre d'exemple, permettez vous d'écouter le mouvement lent du troisième concerto de Beethoven de notre montage, et comparez-le au même mouvement mais en studio pour Columbia (en collaboration avec Leonard Bernstein):









Les deux concerti choisis cette semaine présentent Gould accompagné par l'orchestre de la CBC (souvent appelé l'orchestre de Radio-Canada dans les émissions et publications en français de l'époque). Il faut rappeler que la CBC (et pat surcroit, la SRC) avaient quatre orchestres-maison étalés d'un océan à l'autre entre les années 30-40 et ce jusqu'à tout récemment. Les orchestres étaient établis à Toronto, Montréal, Winnipeg et Vancouver - l'orchestre de Vancouver ayant été le dernier orchestre maintenu par le radiodiffuseur, faisant de lui le dernier orchestre de radiodiffusion en Amérique du Nord. Ces orchestres avaient des chefs attitrés: John Avison à Vancouver, Eric WIld à Winnipeg, Jean Deslauriers à Montréal et un ensemble de chefs itinérants, dont Jean-Marie Beaudet (entendu ici pour le Schönberg et dans le Concerto Romantique d'André Mathieu tout récemment dans nos pages) et Geoffrey Waddington. Le chef pour le Beethoven - le Dr. Heinz Unger, était sans doute un membre du personnel enseignant du Royal Conservatory of Music de Toronto, institution étroitement reliée durant les années 40 et 50 avec la CBC et la Canadian Opera Company. Pour mettre un terme à ce petit écart, rappelons parmi les successeurs de John Avison à Vancouver il y eut un court séjour d'un jeune John Elliot Gardiner, et une longue association (et une série de disques) avec le chef canadien Mario Bernardi et finamlement le chef et trromboniste montréaliais Alain Trudel.



En complément de programme, Gould joue seul une sonate de Beethoven et la suite pour clavier de Schönberg.


Bonne écoute!

Monday, January 16, 2012

Ephéméride muisical - le 16 janvier 1910



Carnegie Hall, New York , 16 janvier 1910: Au cours d’une soirée memorable, Serguei Rachmaninoff offre pour la troisième fois une performance de son nouveau concerto pour piano en ré mineur avec la Philharmonique de New York sous son directeur artistique Gustav Mahler.

La troisième fois car M. Rachmaninoff créa son concerto lors de la même tournée avec l’Orchestre de la Société des Concerts Symphonique de New York au New Theater le 28 novembre précédent sous Walter Damroch , et l’offrit en reprise avec les mêmes artistes deux jours plus tard.

Dans des propos qu’il offrira plus tard concernant son concert de janvier 1910, Rachmaninoff sacrera Mahler «le seul chef que je considère digne d’être classé avec (Arthur) Nikisch. Il gagna mon cœur de compositeur dès notre première rencontre en se dévouant entièrement à la préparation de mon concerto jusqu’à ce que l’accompagnement orchestral – qui n’est pas facile – soit parfait, en dépit d’une session de répétitions déjà fort ardue. Chez Mahler, chaque détail de la partition était important, démontrant une attitude peu usitée chez les chefs d’orchestres de nos jours.»

Rachmaninoff continue à offir des anecdotes de ces repetitions, qui révèlent l’aspect autoritaire du chef Autrichien:

La répétition commença à dix heures, et je devais me joindre à eux vers les onze heures, mais ma partie de la session ne commença qu’à midi, alors qu’il ne restait qu’une demi-heure selon l’horaire établi. Une demi-heure pour traverser une œuvre qui dure 36 minutes sans interruption. Je fais de mon mieux pour m’acquitter de la tâche avec diligence; on joue et on joue, et midi et demie est passé depuis longtemps sans que Mahler ne se soucie de l’horloge.
Quarante-cinq minutes se sont maintenant écoulées, et Mahler lance «Maintenant reprenons le premier mouvement».
Je me glace – normalement, on devrait maugréer, mais pas un bruit de la part des musiciens. En fait, on joue avec énergie et un zèle inégalé. A la fin de la reprise du premier mouvement, je rejoins Mahler au podium afin de discuter de la partition quand les musiciens à l’arrière commencent à se lever lentement. Levant les yeux, Mahler explose: « Et qu’est-ce que sa signifie? ».
Le violon-solo rappelle à Mahler que la session a largement dépassé l’horaire convenu. « Ça m’est égal. Si je suis assis au pupitre, aucun musicien n’a la permission de se lever. ».
La critique du New-York Herald est pleine de louanges :

L’impression laissée par les auditions precedentes de la dignité et de la beauté de la musique et du jeu du compositeur au piano sont grandement approfondis, et le public par ses applaudissements enthousiastes a une fois de plus approuvé de l’audition, comme fut le cas au New Theater le 28 novembre dernier et au Carnegie Hall deux jours plus tard. (… Le concerto) devient de plus en plus impressionnant écoute après écoute, et il se classera sans doute parmi les concerti les plus impotants de ces dernières années, quoique son niveau de difficulté empêchera les pianistes qui n’ont pas la technique extraordinaire requise de s’y risquer.

En effet, il est de toute évidence un des concerti les plus difficiles, non seulement à cause de la technique requise, mais de l’endurance requise – le concerto est long et le soliste est constamment sollicité.

Tant qu’au tissu musical que Rachmaninoff tisse dans ce concerto, on y trouve les éléments typiques du compositeur : la marée néo-romantique, les aspects de russité et de folklore (le premier mouvement adapte un air d’église, par exemple), et bien sur le pathos à la Tchaikovski de la complainte du deuxième mouvement. Le tout est coiffé par une finale brillante et virtuose, fougueuse et raffinée, qui rassemble le concerto au complet avec des motifs réminescents des mouvements antérieurs. Génial!

Bien que le concerto de Rachmaninoff fut la pièce de résistance du concert de janvier 1910, on y trouve également des oeuvres de Smetana, Wagner et une orchestration/adaptation Mahler de quatre mouvements de suites pour orchestre de Jean-Sébastien Bach. Cette pièce qui fut crée ce soir-là et le Wagner, sans doute, expliquent la lomngueur excessive de la répétition relatée par Rahmaninoff…

Voici donc une re-création YouTube de ce concert :


Bedrich SMETANA (1824-1884)
Ouverture Prodaná nevesta (La fiancée vendue), JB 1:100
McGill University Symnphiny Orchestra sous Alexis Hauser



Serguei RACHMANINOFF (1873-1943)
Concerto pour piano no.3 en ré mineur, Op.30
Emil Gilels, piano - Orchestre de la Societe de Concerts du Concervatoire conducted sous Andre Cluytens



Gustav MAHLER (1860-1911)
Suite pour orchestra, clavecin et orgue (Après J.S. Bach) (1910)
Koninklijk Concertgebouworkest  sous Riccardo Chailly



Richard WAGNER (1813-1883)
Prélude et Liebestod, extraits de Tristan und Isolde, WWV 90
West-Eastern Divan Orchestra sous Daniel Barenboim



Bonne écoute!

Sunday, January 15, 2012

Opera Lively is open for business!

En français: http://www.mqcd-musique-classique.com/forum/showthread.php?t=6282

For about 6 weeks now, I have been a beta-user of a new Opera Community of Interest which is now open for business for all to join as of today - Opera Lively.

The people whoi run Opera Lively are cyber-acquaintances that I have made through my involvement with TalkClassical. In fact, the principal operator of the site was instrumental in nurturing the modest opera sub-forum at TC. A true opera enthusiast, he shares his vision for the site in what he calls the Opera Lively manifesto - here is a PDF copy of this manifesto as it was originally formulated during the early beta days of the site:

Opera- Lively



(UPDATE: New flyer at https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=0B_Zqkb5HlqTtN2U5YzMxMjItNzI0YS00M2FmLThjODMtZDhjOWFmZmJhYjQ1&hl=en_US)


There are some great features to the site:

Opera in Depth is a set of articles that provide great insight into a particular opera. The first Opera in Depth feature that was developed during the beta days is around La Traviata.

The Discussion forums provide opportunities to talk opera and non-operatic topics as well. A further discussion area promoters discussions in other languages, notably Spanish, Italian, German, Portuguese and French. This, I believe is unique to Opera Lively and worth investigating, especially if English is not your mother tongue.

As for me, I have been making contributions to discussions and providing either "encore" articles from Pierre's Tuesday Blog as well as original musings under the generic title "Once or Twice a Fortnight". Here are a few links to some of the musings I contributed during the beta phase:



Consider this my personal invitation to surf the Opera Lively site and maybe join us in the discussion!

http://www.operalively.net/

Friday, January 13, 2012

Montage #38 - Shostakovich & Mathieu

As of February 17 2012, this montage will no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / A compter du 17 février 2012, ce montage ne sera plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:






pcast038 Playlist



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English Commentary - le commentaire français suit

Our second montage features pianist and broadcaster Alain Lefèvre , performing piano concertos by Dimitri Shostakovich and André Mathieu.

The Canadian pianist and composer Alain Lefèvre studied piano from the age of 4. His father was a clarinettist. His musical gift ensured him a place at l'École normale de Musique de Montréal. Later he studied at the Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.

He has been invited by orchestras all over the world and in Canada, working with renowned conductors such as Christoph Eschenbach, Charles Dutoit, Matthias BamertVladimir Spivakov, Yan Pascal Tortelier, Jukka-Pekka Saraste and Georg Tintner, and with composers Pierre Max Dubois, Henri Dutilleux and John Corigliano. 

Alain Lefèvre's discography covers a vast repertoire, including his CD of the remarkable John Corigliano piano Concerto, considered by many critics to be the reference version: "Alain Lefèvre is spectacular" (Fanfare). His CD entitled Lylatov, featuring in a world premiere some of his own original works, was praised by both the public and the press when released in 2000, so as the best-seller Carnet de notes, released in 2002. 

Lefèvre has received praise and adulation for his tireless efforts reviving the works of composer André Mathieu, winning several awards for his recordings, and bringing Mathieu's music to stages the world over. 
For this, and his many accomplishments, he was made a Knight of the National Order of Quebec in 2009.

Shostakovich's Concerto in C minor for Piano, Trumpet, and String Orchestra, Op. 35, was completed by in 1933 and premiered the same year by the composer at the piano and the Leningrad Philharmonic Orchestra. Despite the title, it is a true piano concerto rather than a double concerto in which the trumpet and piano command equal prominence.

I devoted a blog post this past Tuesday on the life and work of Andre Mathieu. According to liner notes by Lefevre, there are no fewer than six different scores of the work we are calling the Concerto de Québec, and the name changes from score to score (Symphonie Romantique, Concerto Romantique), Concerto de Quebec is a title associuated with an abridged version of the concerto used as film music – there exists a piano solo rendering of the work:



Mathieu completed the Concerto de Québec in early February, 1943, just short of his fourteenth birthday. – ten tears after the Shostakovich, and decades older in style… The 25-minute Concerto betrays Mathieu's lack of formal training, and musical theorists will be quick to pounce on its episodic construction and formal weaknesses. On the other hand, there is a surging, unabashed romanticism at play here, a style inspired by Grieg, Puccini, Korngold, and above all Rachmaninov.

As filler, some solo piano works: by Shostakovich, the last of his 24 Preludes and Fugues and from Mathieu, three works, presented here in reverse order of composition. In the French commentary, I have added some more of the Preludes and Fugues played by Shostakovich himself.

I think you will love this music too!

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Commentaire français

Pour le deuxième montage du pianothon, je vous propose Alain Lefèvre exécutant deux concertos du XXe siècle: ceux de Dimitri Chostakovitch et André Mathieu.

Alain Lefèvre est un compositeur, pianiste et commentateur radiophonique qui habite Montréal. Il reçut sa formation à l'École Normale de Musique et au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.


Interprète de choix comme soliste ou chambriste, il a joué avec des orchestre majeurs dans tous les continents, et travaillé avec des chefs tels Christoph Eschenbach, Charles Dutoit, Matthias BamertVladimir Spivakov, Yan Pascal Tortelier, Jukka-Pekka Saraste et Georg Tintner et avec les compositeurs Pierre Max Dubois, Henri Dutilleux and John Corigliano. D'ailleurs, son enregistrement du concerto de Corogliano est sacré "version de référence".


Au cours des dix dernières années, Lefèvre a entrepris d'enregistrer l'oeuvre du compositeur montréalais André Mathieu, et a joué ces oeuvres sur les grandes scènes du monde. Pour ceci, et l'enmsemble de ses réalisations, il fut nommé Chevalier de l'Ordre national du Québec en 2009.



Le concerto en ut mineur pour piano, trompette et cordes de Chostakovitch fut complété en 1933, et créé par le compositeur comme soliste avec la Philharmonique de Leningrad la même année. Malgré son titre, le concerto est réellement un concerto pour piano avec des passages virtuoses pour trompette, et non pas un double concerto pour ces instruments.

Je ne veux pas m'éterniser sur Mathieu, ayant publié un biller mardi à son sujet. Rappelons que le Concerto de Québec est probablement son oeuvre la puls célèbre. Il existe selon Lefèvre, au moins six partitions complètes de l'oeuvre, portant des noms diffrents (Symphonie RomantiqueConcerto Romantique).  Lefèvre a entrepris une reconstruction du concerto à partir de ces partitions, qui est celle qui est proposée dans notre montage. Il existe une version pour piano seul de l'essentiel de l'Andante du concerto, intégré au commenaire anglais ci-haut.

Mathieu a complété l'oeuvre à l'âge de 14 ans en 1943, soit dix ans après le Chostakovitch, mais sa saveur romantique suggère qu'il serait mieux placé des dizaines d'années auparavant. Il s'agît d'une oeuvre qui a ses faiblesses, mais révèle néanmoins le génie du compositeur.

En complément de programe, des pièces pour piano seul de Mathieu, et la dernière des 24 préldes et fugues de Chostakovitch. Voici une sélection additionnelle de ces pièces, interprétées par le compositeur au piano:





Bonne écoute!

Tuesday, January 10, 2012

André Mathieu, pianiste et compositeur

Notre montage de vendredi copmporte des composiions d’André Mathieu (1929-1968), pianiste et compositeur né à Montréal dont l’œuvre connaît une renaissance, en grande partie grâce aux efforts du pianiste et animateur de radio Alain Lefèvre.
J’ai donc décicé ici de vous proposer une série de documents sonores qui font un survol de la vie et de l’œuvre de Mathieu.
La version angliase de mon billet est un rammassis de mes recherches et impressions sur le compositeur. Pour ma contribution en français, je préfère plutôt vous orienter au site web de la SRC qui propose une série d’arcticles et de documents qui font sûrement un meilleur travail que moi… Ainsi donc, vous vous devez d’écouter le documentaire-radio À la recherche d'André Mathieu
Mathieu est sûrement un personnage tragique – que penserait-on de lui s’il était né cinq ou dix ans avant ou après 1929? Clairement, l’évènement butoir de la carrière de Mathieu fut l’avènement de la Deuxième Guerre Mondiale qui a défénitivement déraillé sa formation musicale – ainsi que sa carrièere de pianiste.
Ou peut-être doit-on considérer André Mathuieu dans le contexte des wunderkins ou enfants-prodiges qui accèdent très jeune à une certaine notoriété et qui finissent par succomber des séquelles de leur gloire – pensons aux enfants d’Hollywood comme Linsday Lohan ou Corey Haim, des enfants socialement mal-adaptés qui n’ont tout simplement pas su comment vieillir.
Sans aller dans les détails, on peut rappeler que Mathieu a démontré un talent précoce, et a spontanément conçû sa première composition – Dans la nuit – à quatre ans. Ce n’est qu’à ce moment-là que son père, le compositeur et professeur Rodolphe Mathieu, a consenti à le former comme musicien.
Quell sera l’influence musicale du père sur la musique d’André Mathieu? Pour offrir un point de vue, voici une des compositions de Rodolphe, ses trois préludes (originalement pour piano, composition de 1912-15) :
Si les musicologues ne peuvent s’entendre à savoir si Léopold ou Wolfgang Mozart ont conçu les premières œuvres du célèbre Autrichien, il est clair que les tendances romantiques du jeune Mathieu ne suivent absolument pas la trace avant-gardiste de son père.
Dans un scénario qui fait penser aux familles Lohan ou Cyrus, la famille Mathieu profitera de la notoriété du jeune homme, et auront leur pied à terre à Paris, et encaisseront les gages (faramineuses à l’époque) des concerts d’André.
Voici pour commencer un enregistrement 78 tours d’un André qui a à peine huit ans, qui exécute six de ses courtes pièces pour piano seul:
Les Mathieu, qui retournent régulièrement à Montréal, se voient empêchés de retourner en France, suite à l’occupation Nazie. Afin de continuer sa formation, on retrouve André à l’Université Columbia de New-York, d'où il entreprend la séduction d’un nouveau public. Rachmaninoff le sacre son héritier musical, et il remporte la prestigieuse compétition de composition du centenaire de la Philharmonique de New-York (son Concertino no. 2). Après la guerre, il retournera brièvement à Paris (1946-47) pour étudier avec Arthur Honneger.
Les parallèles entre Mathuieu et les enfants Hollywoodiens d’aujourd’hui se multiplient: Mathieu (si on croit ses bograophes) consomme de l’alcool avec régularité dès son adolescence, et on le considère déjà si peu fiable qu'on l’empêche d’interpréter lui-même une de ses composutuins en 1947 pour le film La forteresse. Il exécute la même œuvre, pour la radio – il s’agît de son concerto «romantique» (mieux connu sous le nom de Concerto de Québec):
Qu’advient-il de Mathieu après cette performance radiophonique? En peu de mots, on assiste à son auto-destructon, mise en œuvre par l’alcool, la dépression et une mal-adaptation chronique. Comme les enfants d’Hollywoord, Mathieu n’a pas vraiment eu d’enfance, pas vraiment d’amis, et il tente de se tisser un réseau social dans les cabarets et boîtes de nuit montréalaises.
Il contiue de composer, il accepte des élèves, il essaie de promouvoir des récitals. Quand il ne peut créer d’intrérêt, il s’offre en spectacle dans des pianothons. Mathieu devient lentement mais sûrement le vestige d’un grand talent, et il s’éteindra en 1968 à pas tout à fait 40 ans, oublié.
Les  Jeux Olympiques
Mathieu fréquentera les bars, les cabarets et les boîtes de nuit montréalaises, et fera des rencontres fortuites. Une de ces rencontres fut le pianiste Vic Vogel, qui s’offrait en spectacle ou accompagnait des artistes pendant les années 1940 et 1950.
Vogel fut un des membres de la Guilde des Musiciens de Montréal approchés par le Comité Organisateur des Jeux Olympiques de Montréal en 1976. La mission de la Guilde pour cet évènement fut d’assembler la musique des cérémonies officielles de jeux. Vogel pensa immédiatement à Mathieu, et proposa que la musique du compositeur serait très appropriée pour ces cérémonies.
Je vous propose ici deux extraits de la musique officielle des Jeux de Montréal, qui adaptent des aiurs de Mathieu. Ma première sélection est une adaptation de la Berceuse pour piano, utilisée par Vogel pour la Marche d’entrée des Athlètes au grand stade :



Ensuite, la Cantate Olympique qui met en muisique des paroles du journaliste sportif Louis Chantigny, précédée des cloches olympiques (jouées lors de la remise de médailles)



La Cantate emprunte du mouvement lent du Concerto no. 4, une œuvre probablement composée par Mathieu après ses étides avec Honegger, qui se veut plus moderne tout en restant fidèle aux impressionistes et romantiques de la fin du XIXe siècle. Voici une performance intégrale du concerto avec le pianiste Alain Lefèvre :


Alain Lefèvre et la renaissance de la musique d’André Mathieu
Malgré l’intérêt évident qu’a suscité la musique de Mathieu lors des Jeux de Montréal, on ne devrait pas se surprendre que l’œuvre de Mathieu resta marginale et oubliée.
Peut-on expliquer le manque d’intérêt? Il n’y a pas, à mon avis, de théorie définitive sur ce sujet. Il faut apprécier, tout d’abord, qu’il y a un aspect anachronique et démodé à la musique de Mathieu, uin conflit entre le vieux et le moderne, amplifié sûrement par les changements profonds qui ont marqué le Québec des années 1960 – la Révolution Tranquille, l’essor du Refus Global, etc., etc.
Il y a toutefois un autre élément, plus pernicieux et plus sinistre. Appelons cet élément la honte ou l’ostracisme.
Lefèevre raconte souvent une anecdote: alors étudiant de l’Ecole Normale de Musique, il entend une religieuse au piano qui joue une pièce intrigante. Poli, Lefèvre demande «qui est l’auteur?» et la religieuse identifie le compositeir comme étant André Mathieu et, du même souffle, ajoute «c’était un ivrogne».
Il faut féliciter Lefèvre d’avoir persévéré dans se recherches, et au cours d’une labeur de près de trente ans, il a été capable de retroiuver des partitions autographes, des œuvres non-publiées et – dans une rencontre fortuite – une demi-douzaine d’entregistrements privés de Mathieu jouant ses compositions. C’est suite à l’audition d’un de ces enregistrements qu’il a été possible pour lui (avec la complicité du musicologue trifluvien Gilles Bellemarre) de reconstruire le concerto no. 4 et la version allongée de son moubvement lent, la Rhapsodie Romantique.
Sous l’étiquette Analekta, Lefèvre a endisqué l’œuvre pour piano seul, l’œuvre concertante et la musique de chambre de Mathieu. Le voici ici interprétant le trio pour piano, voolon et violoncelle (1949) :
(Le trio est précédé d’une entrevue – en anglais – avec Lefèvre qui ajoute un contexte à la pièce)
Bonne écoute!