Tuesday, November 29, 2011

La chronique du disque (novembre 2011)

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/434-la-chronique-du-disque.html


NDLR: La chronique du disque est un billet présenté mensuellement, relatant mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
  • Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
  • Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.
En ce jour, le 28 novembre 1877 – Thomas Edison démoontre pour la première fois sa nouvelle invention, le phonographe.


Mes acquisitions pour le mois de novembre

Gustav Mahler - The Complete Symphonies (Kubelik) [10CD]
Mahler: 10 Symphonies
Si je ne m’abuse, ce cycle endisqué par Kubelik et son orchestre de la radiodiffusion bavaroise fut le premier cycle complet en stéréo, et peut même être le premier cycle complet émis comme une collection, point à la ligne. Je peux toutefois faire erreur… Pouvons-nous être d’accord qu’il s’agît ici d’un jalon important dans la discographie Mahler? Certains de ces enregistrements (dans leur vuinyle original) furent mon introduction à Mahler, et donc cette intégrale me donne un sentiment de familiarié et de confort, un peu comme cette vieille paire de pantoufles qu’on refuse de mettre de côté. La technologie d’enregistrement est un peu dépassée (et ceci est amplifié par le format MP3 du téléchargement), mais la vision globale y est, et les versions Kubelik sont parmi mes préférées pour les premières cinq symphonies. La version ortiginale de l’adagio de la Dixième est un ajoût intéressant à cette intégrale. A- pour la QS, A pour l’IG.

Smetana: Symphonic Poems - Suk: Meditation etc. /Czech PO, Kubelik
Cpo / Kubelik, Rafael - Smetana: Richard III, etc;  Suk / Kubelik, Czech PO CD Cover Art CD music music CDs songs album
[Achat en ligne eMusic]
Coome discuté dans un artiucle que j’ai publié sur MQCD il y a deux semaines, Kubelik fut le chef attitré de la Philharmonique tchèque entre 1942 et 1948. L’enregistrement considéré ici, avec des prestations qui datent d’entre 1943 et 1948, représente un document d’époque. Les fleurs : l’ensemble des six poèmes symphoniques de Smetana et du gendre de Dvorak, Josef Suk, sont des pièces qui se doivent d’être dans les cordes du chef et de son orchestre, et sur ce point il n’y a pas de doute. Le Pot: Toutefois, la gravure numérique d’un enregistrement analogique de piètre qualité restera de piètre qualité… Je soupçonne que nous avons ici des enregistrements-témoin de prestations radiophoniques, et non pas des enregistrements en studio,. Le résultat : les micros sont rapidemnent saturés par la marée musicale, et la dynamique est inexistante. La différence entre piano et forte est littéralement un changement de volume et pas un changement en intensité ou en subtilité. J’ai fait l’écoute de ces plages dans des circonstances défavorables (dans un avion commercial) j'ai pris la peine de les réécouter dans des conditions plus favorables, mais la qualité sonore ne permet pas d’apprécier pleinement le travail des exécutants. Dommage! D pour la QS, et un C+ (avec réserve) pour l’IG.

Ultimate Liszt: The Essential Masterpieces
[Achat en magasin]
Je magasine rarement en personne, mais lors d’un récent voyage au Nouveau-Mexique, j’ai fouiné chez un détaillant et j’ai trouvé cet ensemble de 5 CD, que je me suis procuré à un prix dérisoire (mois de $15 US). Cet écrin Decca propose cinq rééditions de disques de leur vaste catalogue, deux d’entre eux sont certainement des enregistrements numériques. Le clou du lot : la Faust-Symphonie dirigée devant public par Antal Dorati. Le disque de poèmes symphoniques (dont Les Préludes) est celui endisqué par Solti il y a une trentaine d’années, et quel plaisir d’entendre Solti se laisser transporter par cette musique, s’abandonnant totalement! Je préfère les Rhapsodies Hongroises jouées au piano plutôt que les orchestrations, mais Kurt Masur fait ici de la bonne besoigne (j’aurais tant aimé entendre Solti jouer ce même répertoire…). Les deux autres disques mettent en vedette deux Lisztiens de renom : Claudio Arrau (dans les deux concrti) et Clifford Curzon (qui offre une prestation autant mesurée que virtuose de la fameuse sonate en si mineur). J’aurais préféré que Decca recycle les concrti joués par Ivan Davis (un disque de la série Phase 4 qui a ma cote d’amour), mais Arrau (même en fin de carrière) offre une prestation digne. Bonne façin de célébrer le bicentenaire Liszt! A pour la QS, A pour l’IG.

Richter - Schubert: Piano Sonata, D. 784- 13 Variations - Schumann: Fantasiestucke - Debussy: Cloches à travers les feuilles
Sviatoslav Richter
[Achat en ligne eMusic]
Svatoslav Richter, Emil Gilels et David Oistrakh sont un trio de virtuoses formés en Union Soviétique, et qui ont opté pour demeurer derrière le Rideau de Fer. Toutefois, ce trio de musiciens a joui de la lattitude modeste du régime Soviétique, et a eu la permission de visiter et de jouer en Europe et en Amérique du Nord. Ce document de la série BBC Legends présente Richter en récital pour le radiodiffuseur brittanique, dans un répertoire romantique (Schubert et Schumann) avec une pièce néo-romantuqe/impressioniste de Debussy. Richter est un pianiste de métier, et possède la technique et la musicalité pour rendre justice à ce répertoire. La gravure est excellente, le public ne nuit pas aux prestations, ne se faisant remarquer que par leurs applaudissements enthousiastes à la fin des pièces. Un bon document. A pour la QS, A pour l’IG

Oscar Peterson In Russia (2 CD)
Oscar Peterson In Russia
La discographie de tout collectionneur de musique Jazz qui se respecte est souvent divisée 50/50 entre les prestations en studio et les performances en public. Il n’y a aucun doute que la spontanéité des musiciens est différente, leur engagement est différent qand ils ont l’encouragement de spectateurs. Ce document-ci est croqué sur le vif, en Russie (devrait-on dire en Union Soviétique) en 1974, et met en vedette Oscar Peterson et une incarnation de son trio (Jake Hanna à la batterie et Niels-Henning Ørsted Pedersen à la contrebasse). Peterson et Pedersen ont beaucoup collaboré au milieu des années 70, et les deux jazzmen sont au sommet de leur forme pour ce concert qui couvre deux disques, comprenant des standards, des compositions du pianiste et une poignée de plages mettant en vedette le pianiste seul. Je souligne particulièrement l’après-entracte de ce concert, qui s’ouvre avec un solo de batterie bœuf de la part de Hanna dans Take The A Train, et la contrebasse chantante du Grand Danois dans Do You Know What It Means to Miss New Orleans. Voici un trio qui a une alchimie, un niveau d’unisson qui transforme ce concert en master class ou en clinique de collaboration musicale. La gravure numérique de ce viel enregistrement est de très hatre qualité, il déplacera donc  ma copie vinyle de ce concert historique. A pour la QS, A pour l’IG.
En bref:
  • Curzon - Delius: Piano Concerto - Mozart: Piano  Concerto No. 24 - Beethoven: Choral Fantasy [Achat en ligne eMusic] Curzon, mentionné dans l’écrin Liszt de tout à l’heure, nous offre trois pièces pour piano et orchestre dans des récitals de la BBC. Le Delius est une rareté et une heureuse découverte. Je préfère Curzon dans sa version studio (avec Kertesz) pour le Mozart, et Kuerti offre une prestation plus musicale que celle de Curzon pour le Beethovenn, mais ça ne veut pas dire que le Mozart et Beethoven offerts ici sont oubliables - bien le contraire. Solide, quoique mou pour l’acoustique. B+ pour la QS, B+ pour l’IG.
  • Messiaen: Les Oiseaux  LOUISE BESSETTE [Achat en ligne eMusic] Louise Betssette est une spécialiste locale pour le piano du XXie siècle, et ce disque de Messiaen est rendu avec précision et virtuosité. J’admets que le répertoire requiert un certain investissement de la part de l’auditeur, mais on en sort enrichi. A pour la QS, A- pour l’IG.

Friday, November 25, 2011

Montage #32: Haitink/Beethoven


This montage is no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / Ce montage n'est plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:


http://www.archive.org/details/HailtinkBeethoven


pcast032 Playlist



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English commentary - le commentaire français suit

The montages I put together so far for the ITYWLTMT Beethoven Project have sampled symphonies from two of the four sets of complete symphonies I own (and discussed back in August). Today, after the Dohnnanyi and Leibowitz sets, the time has come to take in some of the Haitink/LSO set.


When I think of Haitink, I can’t help but think of his long tenure with the Concertgebouw orchestra of Amsterdam. Haitink was first named conductor of the Concertgebouw Orchestra in September 1959. He became principal conductor of the orchestra in 1961, and shared that position jointly with Eugen Jochum until 1963, when Haitink became sole principal conductor.

With the Concertgebouw Orchestra, Haitink made many recordings for the Philips label, and later Decca and EMI Classics, and toured widely with the orchestra.  Haitink remained as chief conductor until 1988. In 1999, he was named honorary conductor of the Royal Concertgebouw Orchestra.

In addition to this long-held post, Haitink has been associated in one way or another to a number of other ensembles: conductor of the London Philharmonic Orchestra from 1967 to 1979, music director at the Royal Opera House, Covent Garden from 1987 to 2002, principal guest conductor of the Boston Symphony Orchestra from 1995 to 2004, and many others.

Haitink is a very versatile conductor, at home in the French, German, Classical, Romantic and Modern repertoires. His discography is so broad and varied, that he must have recorded major works from all of the above…

In my personal collection, in addition to the LSO symphony cycle, I also have his Beethoven Piano Concerto cycle with Murray Perahia (and the above-mentioned Concertgebouw) - we sampled one of the concerti (the first) as part of my Number One Obsession montages.

The collaboration between Haitink and the LSO which we will be sampling today is the result of a series of live performances of these works, and the Beethoven cycle of symphonies is based on the Jonathan Del Mar edition of the symphonies, providing the right balance between historically informed and the sound one expects from a medium-to-large sized orchestra.

The trio of works we will hear include the second Leonora overtre (the overture that was used for the premiere of the original version of the opera), the Triple Concerto and the oft-neglected Eighth symphony. According to one reviewer,

The Eighth is often considered the slightest of the Nine but Haitink’s brisk tempos make it dance and swagger; the lyrical sections played with engaging warmth.
Here's the Bernstein vignette:





I think you will love this music too

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Commentaire français

Les montages que j'ai compilés pour notre projet Beethoven mettent en valeur des prestations tirées des quatre cycles sur disque de ma collection personnelle (qui furent le sujet d'un billet au mois d'août dernier.) Après Dohnnanyi et Leibowitz, c'est au tour du récent écrin Haitink/LSO.

Pour moi, le nom de Bernard Haitink restera pour toujours associé à l'orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam. Haitink commença sa longue association avec l'orchestre en 1959, devenat (avec Eugen Jochum) son premier chef, poste qu'il ocupera seul à partir de 1963.
Avec le Concertgebouw, Haitink gravera plusieurs enregistrements pour les sociétés Philips, puis Decca et EMI, and accompagnera l'orchestre en tournée dans les quatre coins du monde. Haitink restera le premier chef de l'orchestre jusqu'en 1988, et accède au poste de chef honoraire en 1999.

En plus de ses fonctions à Amsterdam, on retrouve Haitink avec le London Philharmonic Orchestra de 1967 à 1979, comme directeur musical du Royal Opera House, Covent Garden de 1987 à 2002, et comme premier chef invité du Boston Symphony Orchestra de1995 à 2004, en plus d'être un cef invité itinérant, et d'autres postes que j'oublie.

Chef polyvalent, Haitink est à l'aise dans à peu près tous les genres: du répertoire Français au répertoire Germanique, que ce soit des oeivres classiques, romantiques ou contemporaines. Sa discographie est aussi variée qu'elle est vaste, ayant probablement endisqué des pièces de tous les compositeurs associés avec la large brochette mentionnée ci-haut.

Pour Beethoven en plus du cycle LSO mentioné plus tôt, je compte dans ma collection personelle l'intégrale des concerti pour piano de Beethiven qu'il endisqua avec le pianiste Américain Murray Perahia (et le Concertgebouw) durant les années 80. J'ai fait usage d'un de ces concerti (le premier) durant mes montages d'octobre et mon obsession numério un.

Haitink bénéficie d'une association prévilégiée avec les orchestres londonnais, et le London Symphony ne fait pas exception. Il n'est donc pas surprenant qu'il ait endisqué pour leur label-maison (LSO Live) plusieurs pièces du répertoire Germanique (dont une intégrale Brahms). L'édition Jonathan Del Mar préconisée pour l'intégrale Beethioven allie l'authenticité historique et un orchestre au proprtions modestes (qui joue avec des instruments modernes). Un compromis réussi à mon avis, et ce particulièrement chez les symphonies négligées, comme la huitième que j'ai sélectionnée pour le montage d'aujourd'hui.

En complément de programme, deux autres sélections du coffret Haitink/LSO: la deuxiàme ouverture Leonora (celle entendue en lever de rideau de la production originale de l'opéra) et le concerto pour piano, violon et violoncelle et orchestre.

Bonne écoute!


Tuesday, November 22, 2011

Trois cycles de chansons

In English: http://www.talkclassical.com/blogs/itywltmt/433-three-song-cycles.html


Le lied, ce style d'art lyrique qui fut populaire durant la période romantique, est un genre musical qui trouva sa place durant la fin du XIXie et tout au long du XXie siècles.


Quoiquue surtout associé avec des textes allemands, un bon nombre de compositeurs ont adapté des textes russes, anglais et français. En français, par exaemple, Debussy composa plueiurs chansons, ainsi que Ravel, et même le compositeur québécois Jacques Hétu, adaptant la poésie de Verlaine, de Nelligan, et d'autres poètes contemporains.




On doit, toutefois, se poser la question: qui sont les véritables héritiers de la tradition du lied? Est-ce Ravel, Debussy , Mahler et d'autres, ou ne serait-ce pas Jacques Brel, Paul Piché ou Bob Dylan? Voici une question qui se pose entre amis...


Je vais toutefois esquiver cette question, et plutôt présenter trois exemples de cycles dits "contemporains", dans trois langues différentes, composés durant une période s'étalant sur une ciquantaine d'années.


Sir Edward ELGAR (1857-1934)
Sea Pictures, pour contralto etorchestre, Op . 37

Gladys Ripley et le London Symphony Orchestra sous George Weldon
  1. "Sea Slumber Song" de Roden Noel
  2. "In Haven (Capri)" de Caroline Alice Elgar (l'épouse du compositeur)
  3. "Sabbath Morning at Sea" d' Elizabeth Barrett Browning
  4. "Where Corals Lie" de Richard Garnett
  5. "The Swimmer" d' Adam Lindsay Gordon
[Textes]

Le plus vieux des trois cycles est celui d'Elgar, créé en 1899 par la contralto Clara Butt (portant un costume de sirène) et l'orchestre du festival de Norwich sous la direction du compositeur.



Les Sea Pictures sont contemporaines aux Variations Enigma d'Elgar, et ont donc une parenté musicale qui sera sans doute évidente lors de l'audition. La chanteuse que j'ai choisie, la contralto Gladys Ripley (1908-1955), a une voix, une diction et une clarté d'expression qui est parfaitement adaptée à cette oeuvre, et nous fait regretter son décès prématuré (l'anée qui suit cet enregistrement).





Maurice RAVEL (1875-1937)
Schéhérazade, poèmes pour soprano (ou ténor) avec orchestre, MR 41
Marilyn Horne et l'Orchestre National de France sous Leonard Bernstein
(Texts by Tristan Klingsor)

  1. Asie
  2. La flûte enchantée
  3. L'indifférent
[Textes]

Le catalogue Ravel compte deux Schéhérazades: son ouverture de féérie et ce cycle de chansons. Autant l'ouverture évoque le magique et le fantastique, autant ce cycle présente un contexte exotique, les contrées lointaines, et le mystère. Cependant, la musique change de cap après le mystérieux premier volet, et utilise la flûte pour nous ramener aux nuits d'Arabie.







Richard STRAUSS (1864-1949)
Vier letzte Lieder (Quatre dernières chansons) pour soprano et orchestre (1948)

Lucia Popp et le Chicago Symphony Orchestra sous Georg Solti
  1. "Frühling" ("Printemps") (de Hermann Hesse)
  2. "September" (de Hermann Hesse)
  3. "Beim Schlafengehen" ("Sommeil") (de: Hermann Hesse)
  4. "Im Abendrot" ("Au crépuscule") (de Joseph von Eichendorff)
[Textes]

Notre dernier chox est de Richard Strauss, qui fut un compositeur de lieder prolifique. Dans cette oeuvre "testamentaire", composée par un Strauss nonagénaire, la thématique discute de mortalité, de la fin d'une longue vie. Strauss nous propose un voyage dans le temps, usant des méthodes qu'il abusa en début de carrière, offrant une approche romantique tardive, et traite ainsi du sujet avec délicatesse, sérénité et sincérité.




Friday, November 18, 2011

Montage #31: World War II / La Deuxième Guerre Mondiale


This montage is no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / Ce montage n'est plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:





pcast031 Playlist



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English commentary - le commentaire français suit

Our final montage of this mini-series will now look at music composed around the time of or is inspired by events of World War II. As we did two weeks ago, here is a YouTube clip of "popular music" of the era




Music of the Stage and Screen

William Walton composed the music for the motion picture The First of the Few in May and June of 1942. At the end of 1942 he extracted and arranged the Spitfire Prelude and Fugue. It is a rousing piece of music, full of the energy and sense of heroism you would expect for a war-inspired piece.


Composer John WIlliams served in the USAF from 1952-55, and provided numerous memorable scores to war epics (Saving Private Ryan and Schindler's List come immediately to mind). Both of these Spielberg movies won popular and critical acclaim, but the music WIlliams wrote for the latter film stands out, with its memorable violin laments (originally played by Itzhak Perlman for the film soundtrack).


Richard Rodgers makes our montage twice this week. First, for his setting of Oscar Hammerstein's lyrics in their stage adaptation of the James A. Michener novel Tales of the South Pacific. The chorus I chose, There is Nothing Like a Dame, is one of the most memorable (and funny) songs from the musical.


After the war, Rodgers was approached by the NBC television network to score their epic television documentary Victory at Sea. In that particular case, I must give equal billing and credit to Rodgers' long-time associate and arranger, Robert Russell Bennett, who took short piano themes (twelve of them) and turned them into a mammoth 13-hour score, conducting the NBC Symphony (the same outfit, rebranded the RCA Symphony) was then taken to the studio to record at least two sets of LPs of the music, including a suite (sometimes called the Victory at Sea Symphonic Scennario). The performance I chose, by Sergiu Commissionna and the Houston Symphony, features a handful of the more memorable Rodgers vignettes brilliantly orchestrated by Bennett.


Russian Symphonies


Although there have been several large scale orchestral works that were inspired by moments of the War, the retinue of Soviet composers that were trapped in their homeland during that time stand out as the strongest of the lot. We are fortunate that both of the Soviet giants of the ear, Prokoofiev and Shostakovich, put pen to paper during these difficult circumstances, and delivered the best one-two punch of symphonies (like Nielsen and Sibelius did thirty or so years earlier during the other conflict) that depict  human perseverance and triumph over the inhumanity of war. Prokofiev;s op. 100 symphony and Shostakovich's Leningrad symphony make the montage, with complete YouTube performances embedded here (Prokofiev) and in the French commentary (Shostakovich).





Odes to Tragedy


To complete the montage, two selections that stand as odes to tragedy, sacrifice and the casualties of war: Britten's War Requiem and Penderecki's Tremody for Hiroshima.


In both instances, the music evokes sacrifice and, to some extent, the gratuity of death. Britten's work requires mammoth forces, and uses both the traditional Latin Requiem text and poems in English to make his point. The Sanctus is an especially moving section.


The Penderecki is a modern-sounding work, which in its own acerbic style eloquently makes deplores the loss of innocent lives, "collateral damage" being the PC term, as a result of the first ever use of nuclear warfare in a conflict.


I think you will love this music too.





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Commentaire français



Notre ultime montage dans cette mini-série présente des pièces qui furent composées durant ou inspirées par la Deuxième grande guerre. Pour commencer, voici un tube qui rappellera des souvenirs...




Musique de films et de scène

William Walton composa la trame sonore du film brittanique The First of the Few au printemps de 1942, et en tira une séquence, Spitfire Prelude and Fugue plus tard en 1942. Il s'agît ici d'une pièce typique des films de guerre de l'époque, pleine d'énergie et évoquant courage et héroisme.


John WIlliams fut au service de la USAF entre 1952-55, et cette expérience a sans doute aidé le compositeur dans la créaion de trames sonores mémorables, dont sa trame pour la liste de Schindler, le fameux film de Spielberg qui fut primé par le public et la critique. Ses séquences vibrantes pour violon et orchestre (originalement interprétées par Itzhak Perlman) sont particulièrement éloquentes.




Le compositeur Américain Richard Rodgers, qui se distingue avec deux sélections dans notre montage, a surtout fait carrière sur la scène New-Yorkaise, ayant contribué à un très grand nombre de comédies musicales avec les librettistes Lorenz Hart et Oscar Hammerstein II. Avec ce dernier, il monta une production basée sur un roman d'époque, South Pacific, qui mit en vedette le chanteur d'opéra Enzo Pinza. La sélection chorale que j'ai choisie est plutôt cocasse...


Au début des années 50, le télédiffuseur NBC monta une série de documentaires utilisant des bobines de film produites par la US Navy. Pour cette télésérie, Victory at Sea (trad. Victoire sur mer) on engagea Rodgers et son collaborateur de longue date Robert Russell Bennett (émule de Nadia Boulanger), afin de réaliser la trame sonore. Rodgers proposa une douzaine de vignettes musicales, que Bennett développa en une continuité musicale de 13 heures, qu'il dirigea lui-même (avec la NBC Symphony). Bennett arrangea une suite (souvent appelée Symphonic Scenario) qui est proposée aujourd'hui.



Les symphonies russes de la DGM


En survolant les pièces d'envergures les plus mémorables de l'époque, il est triste de rappeler qu'un grand nombre de compositeurs soviétiques furent contraints de rester en URSS durant le conflit, parmi eux Prokofieff et Chostakovich.


Ces deux compositeurs, à l'instar de Nielsen et Sibelius durant la PGM, ont créé une paire de symphoniues qui par leur envergure et teneur sont des documents vivants, illustrant la grande humanité, la persévérance d'un peuple éprové. J'ai intégré des sélections de l'op. 100 de Prokofieff et de la symphonie Leningrad de Chostakovich dans le montage et également intégré des prestations complètes (clips YouTube) des deux oeuvres dans le commentaire anglais (Prokofieff) et ici (Chostakovich).







Les lamentations


Pour compléter ce commentaire, quelques mots sur deux sélections: War Requiem de Britten et Thrène pour  Hiroshima de Penderecki


Dans les deux cas, nous écoutons des énoncés pacifistes et réprobateurs: dans le cas de Briten, il fait appel au texte Latin du Requiem et y juxtapose des poèmes pacifistes. Le Sanctus est particulièrement touchant.


Le Penderecki, quant à lui, utilise le langage acerbe du néo-clacissisme afin de rappeler la mort quasi gratuite de milliers de Japonais lors de la première déflagration nucléaire.


Bonne écoute!





Monday, November 14, 2011

Ephéméride musical - le 14 novembre 1954


L’âge d’or de la télévision

Afin d’apprécier pleinement notre éphéméride de cette semaine, prenons quelques moments pour discuter de l’âge d’or de la télévision, cette période durant laquelle une nouvelle forme de mass media prend son essor.

Au Canada français, l’âge d’or de la télévision est subjectivement associée à la période entre l’automne de 1952 et l’automne de 1966, soit les quatorze premières années de télédiffusion au Canada, primordialement des émissions en direct, et en noir et blanc. En 1961, avec l’ajout de deux chaînes privées à Montréal, on «double» les choix d’émissions offertes en français et en anglais, passant de deux à quatre chaînes. La technologie populaire pour capter ces émissions étaient les «oreilles de lapin», ces antennes qu’on trouve à l’intérieur de nos domiciles. Certains sont abonnés au service de câblodistribution, qui ajoute les chaînes américaines, CKTM de Trois Rivières (et le cinéma de cinq heures) et CHLT de Sherbrooke (pour Soirée Canadienne avant le hockey du samedi, ou la Lutte Grand Prix le dimanche matin).

La programmation locale évolue également. Le service françâis de Radio Canada tente ses expériences de programmation dans le domaine du sport (la soirée du hockey), des affaires publiques (un jeune René Levesque anime Point de Mire), la vulgarisation scientifique (Fernand Séguin et La Joie de connaître) et la grande vitrine culturelle de Radio-Canada, Les beaux dimanches animée par Henri Bergeron. LBD présentait chaque semaine le meilleur du monde artistique dans chaque genre – variétés, théâtre, musique classique, ballet, opéra, documentaire et long métrage. Les Beaux Dimanches étaient non seulement un reflet de la culture canadienne, mais aussi une scène canadienne pour de grands artistes au talent international.

Nos voisins du Sud connurent, eux, leur âge d’or entre la fin de la deuxième grande guerre et le décès du Président Kennedy, là encore une période d’entre 15 et 20 ans d’expériences en programmation.

Parce qu’en direct, la plupart des émissions offertes avant l’arrivée du magnétoscope (en 1956) ne sont plus disponibles. Toutefois, aux Etats Unis en particulier, on utilise un appareil appelé le kinéscope afin d’obtenir des enregistrements témoin de certaines émissions. C’est une technologie qui, essentiellement, permet de capturer l’image des moniteurs à faisceau cathodique sur une pellicule 16 mm. La qualité d’images est discutable, mais elle est comparable à la qualité d’images disponibles sur les ondes hertziennes captées par les «oreilles de lapin».



Il est difficile de se mettre dans le bain de l’époque, en particulier dans le contexte d'aujourd'hui avec la télé numérique, et de la prolifération des chaînes spécialisées. L’avènement de YouTube s’avère une vitrine idéale pour le partage de ces vielles pellicules kinéscopiques d’antan, restaurées avec amour par les adeptes d’une programmation longtenmps révolue.

L’émission culturelle Omnibus

Les tsars de la programmation américaine, essentiellement privée et asservie aux grandes sociétés d’appareils électroniques comme RCA et Westinghouse, n’avaient pas beaucoup d’intérêt dans la programmation culturelle. Les régulateurs fédéraux tentent d’influencer la programmation, et encouragent les anthologies, ces émissions où on présente à l’époque des télé théâtres, et même de l’opéra. Le géant de l’automobile Ford (par le biais de sa fondation sans but lucratif) commandite une anthologie dédiée aux arts et à la science, diffusé sur la chaîne CBS le dimanche après-midi. Cette série d’émissions, Omnibus, est animée par l'Anglais Alistair Cooke, et présente chaque semaine une émission d’une demi-heure. 

Le 14 novembre 1954, une de ces émissions met en vedette le jeune compositeur, chef et vulgarisateur musical Leonard Bernstein, qui y présentera ce qu’il appelle «une curieuse expérience».

Pendant vingt minutes, Bernstein illustre à sa façon la «lutte constante» que fut la composition pour Ludwig van Beethoven, et pour ce faire utilise le manuscrit autographe et les cahiers d’esquisses rejetées de sa fameuse cinquième symphonie. Pour la circonstance, le plancher du plateau arbore une version géante de la partition, et les musiciens de la Symphony of the Air (les vestiges de l’ancien NBC Symphony sans Toscanini) se prêtent au jeu avant d’offrir une lecture du premier mouvement sous Bernstein.




Ainsi donc, voici l’émission (dans sa version anglaise originale). Un rappel: il s'agît d'une émission "en direct" et il y a des bavures (pouvez-vous les reconnaître?), et l'image souffre à  l'occasion de problèmes de luminosité, une caractéristique des bandes kinéscopiques.



MISE A JOUR: Voici une traduction du commentaire de M. Bernstein:

OMNIBUS



En complément de programme, une performance complète de la cinquième, signée Otto Klemperer et la  New Philharmonia.



Bon visionnement (et bonne écoute!)

Friday, November 11, 2011

Montage #30 - Remembrance Day / Le Jour du Souvenir




This montage is no longer be available on Pod-O-Matic. It can be heard or downloaded from the Internet Archive at the following address / Ce montage n'est plus disponible en baladodiffusion Pod-O-Matic. Il peut être téléchargé ou entendu au site Internet Archive à l'adresse suivante:



pcast030 Playlist



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English Commentary - le commentaire francais suit

Remembrance Day (also known as Poppy Day or Armistice Day) is a memorial day observed in Europe and the Commonwealth countries to remember the members of their armed forces who have died in the line of duty since World War I. Remembrance Day is observed on 11 November to recall the official end of World War I on that date in 1918; hostilities formally ended at the 11th hour of the 11th day of the 11th month of 1918 with the German signing of the Armistice.

Though there have been a few of my relatives who have served in the Canadian Armed Forces, and my paternal Grandfather worked in a munitions plant during the Second World War, I don’t have much of a personal connection to the military. However, in my day job, I work in the area of tactical communications, and  many of my co-workers are either retired or active members of the Canadian Forces, and I have made many friends over the years with officers in the British, American and Australian forces. You can only respect and admire them for what they do.

Through those contacts, some of whom have served during the Gulf War and, more recently in Afghanistan, I have gained an appreciation for what we do, and how communications saves lives, providing relative safety, protection and comfort in an at times hostile environment.

Sometimes, however, people do get in harms way, with dire consequences.

My workplace for the last three years has been a government building in Gatineau (across the river from Ottawa), and more tines than I wish to remember, at 9 AM, a voice over the Public Address system asks that we pause in remembrance of recent casualties of war. To some, these are simply names in the news. To others, like a colleague of mine who is a Colonel in the Canadian Army Reserves, it’s a close friend or somebody under his command deployed in a country far way. In such sad occasions, it falls on him to inform relatives, arrange official ceremonies, etc.

Maybe it’s my imagination, but every time something like this happens, we all seem to step up our game, and our resolve to do a better job.


Every year, thousands attend remembrance ceremonies in all major cities across our country, and tens of thousands make it to the National Remembrance ceremony, held at 11 AM at the War Memorial cenotaph, a stone’s throw away from Parliament Hill.

The connection of this day (and in particular to the First World War) to Canadians  has two main pillars: one is the Battle of Vimy Ridge, which is recognized by historians not only as a major allied victory, but also as a coming of age moment for our country and our national identity.

The second is In Flanders Fields, the poem written by Canadian field surgeon Lcol John McCrae, which has come to symbolize war, remembrance and provides the poppy as the everlasting symbol of war remembrance.

A Remembrance Day Service

A major portion of our montage today is dedicated to a remembrance day service, which tries to follow the template adopted for observances everywhere around the Commonwealth. Here are some of the highlights and symbols associated with this service:

After a gathering hymn, the National anthem is heard. (I have not included one in the montage, but a good selection of national anthems from around the world are available here.)


The moment of remembrance begins with the bugling of Last Post immediately before 11:00 a.m., at which time the gun salute fires and bells toll the hour. Another gun salute signals the end of the two minutes of silence, and cues the playing of a lament, the bugling of The Rouse, and prayers, followed by the laying of wreaths, and assorted tributes to the sacrifice of soldiers and their families.


Tradition has been at our National observance in Ottawa that, after the official ceremony, the general public place their poppies atop the tomb of the Unknown Soldier.


Many of the selections I have used ion the montage can be found at the official website of the Royal Hamilton Light Infantry.


Le tombeau de Couperin


As I wrote in my World War I commentary last week, Maurice Ravel served as an ambulance driver during the war, and suffered the loss of close friends. Le tombeau de Couperin is a suite for solo piano in six movements he composed between 1914 and 1917. Each movement is dedicated to the memory of friends of the composer who had died fighting in World War I. The titles of the movements read:

"To the memory of Lieutenant Jacques Charlot" 
"To the memory of Jean Cruppi" 
"To the memory of Lieutenant Gabriel Deluc" 
"To the memory of Pierre and Pascal Gaudin" (brothers killed by the same shell)
"To the memory of Jean Dreyfus" (at whose home Ravel recuperated after he was demobilized)
"To the memory of Captain Joseph de Marliave" (killed in action in August 1914)

Ravel transcribed four sections of le tombeau for orchestra (embedded in the below French commentary), but we will hear the original version played by Robert Casadesus.


Ballad of Heroes

Shortly before he was due to leave for America, Britten completed at high speed a choral setting of texts by W.H. Auden and Randall Swingler for a commemorative concert to honor the fallen British members of the International Brigades in the Spanish Civil War.

The work begins in a somber, processional tone, including violent images in his "Dance of Death" mode. It ends with a consoling gesture with some resemblance to a lullaby. Naturally, there are military tattoo figures for drums, fanfares, and spatial off-stage brass effects.

Musicologists claim that the work is probably one of Britten's most politicized - this nonetheless remains an important, entirely characteristic Britten work.

Selections by Barrber and Ives

To complete the montage, two American works act as bookends. Barber's Adagio for Strings is a landmark American work - In 2004, listeners of the BBC's Today program voted Adagio for Strings the "saddest classical" work ever. The Adagio was broadcast over the radio at the announcement of Franklin D. Roosevelt's death and  was also played at the funeral of Albert Einstein and at the funeral of Princess Grace of Monaco. It is associated with war through its use in the score of the Oliver Stone feature Platoon.

 
Ives' Decoration Day is a musical portrait of the American Memorial Day (held in May). Ives inspiration for the piece is his recollection of listening to his father’s marching band play on Decoration Day. The marching band would march from the Soldiers’ Monument at the center of Danbury to Wooster Cemetery, and there Ives would play Taps. The band would leave often playing Reeves's Second Regiment Connecticut National Guard March.

Here is an analysis with quotes from Ives' program for the piece:
Decoration Day begins with an extended meditative section, mostly for strings,” symbolizing morning and “the awakening of memory.” Ives has a player or two separated from the orchestra play as if he is alone, called “shadow lines.” The music slowly unfolds, yielding an eerie mix of major and minor keys. Ives begins to incorporate his memories of Decoration Day into his piece by transforming “Marching Through Georgia” into the mournful “Tenting on the Old Campground.” At this point, we are back in the cemetery where his father’s marching band stops, and just as Ives played Taps as a boy, he writes Taps into Decoration Day. Taps is coupled with “Nearer, My God, to Thee” played by the strings. Ives uses Taps to pave a way from the despairing section to the elated section. “On the last note of Taps the music begins to surge into a drumbeat that crescendos until with a sudden cut we are in the middle of the march back to town, and the pealing melody of Second Regiment.” Ives follows this jubilation with the music from the beginning of the piece.

I think you will love this music too.


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Commentaire francais

Le jour du Souvenir, aussi connu comme jour de l'Armistice, est une journée de commémoration annuelle observée en Europe et dans les pays du Commonwealth pour commémorer les sacrifices de la Première Guerre mondiale ainsi que d'autres guerres. Cette journée a lieu le 11 novembre pour rappeler la signature de l'Armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale, en 1918.

Par tradition, il y a deux minutes de silence à 11 h, le 11e jour du 11e mois ; c'est à ce moment-là que l'armistice a été rendu effectif.

Si vous me permettez une réflexion personnelle, ma famille a très peu de connexions avec les forces armées, hormis le fait que mon oncle et un cousin ont été à leur service, et que mon Grand-Père paternel a travaillé dans une usine de minitions pendant la deuxième grande guerre. Toutefois, mon travail dans le domaine des télécommunications tactiques (et autres projets) m'ont permis de côtoyer des dizaines de militaires retraités ou encore actifs, avec les forces canadiennes, américaines, britanniques et australiennes. Je compte plusieurs d'entre eux parmi mes amis, et leur voue un grand respect.

Mon champ d'expertise et les tâches spécifiques que j'accomplis tous les jours servent à aider nos soldats, et les leur offre confort, sécurité et protection.

Toutefois, la vie d'un guerrier présente ses dangers, et parfois le malheur frappe.

A maintes reprises au cours des trois dernières années, une annonce matinale sur les haut-parleurs de mon édifice nous demande d'observer une minute de silence pour honorer le sacrifice d'un ou d'uine de ces âmes. Pour plusieurs, ce sont des noms qui font les manchettes. Pour d'autres, comme mon collègue qui est colonel-réserviste, il s'agît d'un confrère, ou d'un subalterne qui a perdu la vie dans un conflit lointain, et il devra faire face aux proches du coimbattant défunt, ou organiser ses obsèques.

D'autres boinnes raisons pour retrousser ses manches, et mettre les bouchées doubles au boulot, afin de fournir un meilleur produit, un meilleur service pour nos combattants.

Le Canada et le Jour du Souvenir

Chaiqe 11 novembre, des dizaines de milliers de canadiens se réuniront dans des places publiques d'un océan à l'autre afin de commémorer le Jour du Souvenir. Ici à Ottawa, la cérémnie annuelle a lieu au Monument commémoratif de guerre du Canada, à deux pas de la colline parlementaire.

Le Canada a une conexion particulière avec le Jour du Souvenir (et la Première grande guerre) en vertu de deux jalons en particulier.

Le premier est la bataille la crête de Vimy, une importante victoire alliée et un jalon significatif du patrimloine collectif canadien. Certains historiens iront jusqu'à dire que cette bataille représente le passage d'une colonie adolescente à un pays adulte.


Le second est le poème Au champ d'honneur (en anglais: In Flanders Fields), écrit par un chirurgien militaire, le Lieutenant-Colonel John McCrae. Il s'agît du poème qui donne naissance au coquelicot, le symbole de la reconnaissance du sacrifice des guerriers.

Notre cérémonie

Une importante section du montage d'aujourd'hui est dédié aux airs et à la musique qu'on peut entendre lors d'une cérémomie du Jour du Souvenir au Canada. Les cérémonies suivent une formule à peu près identique partout, et la nôtre essaie de s'en tenir à ce programme.

Suite à un hymne processionnel, on joue habituellement l'hymne national. (Je n'ai pas inclus d'hymne au montage, mais vous trouverez une large sélectiuon d'hymnes nationaux ici.)

Après des airs de clairon traditionnels, on observe deux minutes de silenmce, suivies de prières, d'offrandes de couronnes de fleurs et autres tributs en guise de reconnaissance aux combattants défunts et leurs familles, avant que la foule se disperse.

Habituellement, la foule qui se recueille au monument national y laissera les coquelicots qu'ils ont porté fièrement au cours des derniers jours, en guise de dernier hommage aux combattants, au tombeau du soldat inconnu.


J'aimerais, en terminantm, souiligner que plusieurs des plages du montage proviennent du site officiel de la Royal Hamilton Light Infantry.


Le tombeau de Couperin


Comme je l'ai signalé la semaine dernière, Ravel était ambulancier pendant la PGM, et a vu plusieurs de ses amis perdre la vie durant le conflit. Le tombeau de Couperin est une suite en six mouvements pour piano seul, composée entre 1914 et 1917. Chaque mlouvement est dédicacé à la mémoire d'un ami:




"A la mémoire du Lieutenant Jacques Charlot" 
(*) "A la mémoire de Jean Cruppi" 
"A la mémoire du Lieutenant Gabriel Deluc" 
"A la mémoire de Pierre and Pascal Gaudin" (deux frères tués par le même obus)
"A la mémoire de Jean Dreyfus" (chez qui Ravel a convalescé une fois démilitarisé)
(*) "A la mémoire du Captaine Joseph de Marliave" (décédé en août 1914)

J'ai inclus la version intégrale pour piano (interprétée par Robart Casadesus) au montage d'aujourd'hui. Ravel créa une version pour orchestre de sa suite, omettant deux mouvements de la version originale (marqués d'une astérisque plus haut). Voici donc un clip YouTube de cette version, jouée par l'orchestre de Macao.


Ballad of Heroes

Britten, un pacifiste, a trouvé refuge avec Peter Pears en Amérique pendamt la Deuxième Guerre Mondiale. Si son War Requiem représente une oeuvre majeure traitant du sujet, Britten a proposé une pièce peu avant son départ, Ballad of Heroes, qui met en musique des textes de W.H. Auden et Randall Swingle.

On y triuve la gamme complète des émotions usuelles: les airs et tons sombres et lugubres, et les marches triomphales à la fin. Le tout supoudré des formules que Britten apporte habituellement à la musiqie de circonstances.

Certains disent qu'à cause des textes et des tendances pacifistes de Britten qui font surface au moment de la composition de l'oeuvre, qu'il s'agît d'une des oeuvres les plus "politiques" de Britten. Peut-être, mais c'est d'abord et avant tout du grand Britten!


Barrber et Ives

En lever et tomber de rideau, deux oeuvres américaines de circonstance.


Le fameux Adagio de Barber a remporté, en 2004, la distinction d'être la pièce de musique la plus triste du répertoire selon les auditeurs de la BBC. Cette pièce accompagfne les moments les plus tristes aux Etats Unis: le décès du président Roosevelt, d'Albert Einstein, pour nommer que ceux-là. Il s'agît donc ici d'une pièce qui se trouve bien à sa place dans ce mointage.


Decoration Day (le jour des décorations) est le nom donné originalement au congé férié du mois de mai, aujourd'hui appléé Memorial Day, qui fut à toute fin poratique le Jour du Souvenir aux USA avant la PGM. 


Charles Ives avait des souvenirs très vivides du déroulement de cette journée en Nouvelle Angleterre à la fin du XIXie siècle, et en fit un espàce de poème symphonique, accompagné d'une description très spécifique (lire le commentaire anglais)


Vous reconnaitrez sans doute l'air de clairon Taps, ainsi que des pièces pour fanfare qui datent de la Guerre de Sécession américaine.


Bonne écoute!